Avant de se reconvertir professionnellement, nous passons toutes et tous par des étapes différentes, mais dans tous les cas il y a eu un effet déclencheur.
Ces étapes font toujours suite à des réflexions que l’on a :
- eu sur son ancien poste
- eu sur son environnement de travail
- pu laisser mûrir dans un coin de notre tête
- dû avoir très rapidement à l’occasion d’un burn-out
Quoi qu’il en soit, ces réflexions ont apporté beaucoup de questionnements.
J’ai pris l’habitude de recevoir des entrepreneures sur ma page instagram afin de te partager leurs témoignages au travers de différents parcours de reconversion.
Inspirer et transmettre est primordial avant de se lancer dans l’entrepreneuriat et qui peut mieux en parler que celles et ceux qui sont passés par là ?
le burn-out professionnel n’est plus tabou aujourd’hui et c’est une bonne chose car cela permet d’en parler plus facilement et de mettre toutes les chances de son côté pour rebondir
Dans cet article, je vais donc te parler de Carole.
Mais avant de poursuivre, je tiens à te préciser que ce live a été tourné en décembre 2021.
A cette époque, Carole était encore en poste en tant que fonctionnaire et professionnelle de la communication.
Elle en était au stade de sa demande de “disponibilité”, n’avait pas encore étudié tous les aspects de son projet de création d’entreprise, mais en connaissait juste la date de démarrage : le 1er mars 2022
Mais je ne t’en dis pas plus, lis la suite de cet article.
La génèse d’un projet
Son projet initial était de donner un impact social et écologique à son entreprise et donc aider les personnes à communiquer sur internet , les réseaux sociaux, blogs avec ces/ses valeurs.
Son cheminement a été très progressif et surtout réfléchi.
La crise sanitaire
Cela a commencé lors du premier confinement (durant la crise sanitaire de la covid en 2020 pour celles et ceux qui nous liraient dans quelques années 😉 )
Comme beaucoup de travailleurs à cette époque, Carole s’est retrouvée en télétravail, avec en prime, ses deux jeunes enfants à la maison.
En tant qu’attachée de presse et en contact avec des journalistes, Carole avait la crainte de recevoir des appels professionnels pendant que ces enfants se chamailleraient.
Cette situation la stressait.
Son mari travaillait à l’extérieur durant cette période et il n’aurait donc pas pu prendre le relai.
Par conséquent, pour plus de sérénité, et du fait qu’elle avait la possibilité d’être en chômage partiel et de garder ses enfants, elle a choisi cette option pendant 3 mois.
Pendant ces 3 mois, elle a découvert plusieurs choses :
- qu’elle aimait être à la maison
- que ce qui était vraiment important, c’était sa famille et ses enfants.
Et comme beaucoup de personnes dans sa situation à l’époque, elle ne pouvait pas faire grand chose.
Elle a donc passé beaucoup de temps sur internet et les réseaux sociaux.
C’est ainsi qu’elle a découvert le monde de l’entrepreneuriat
Elle s’est dit que ça avait l’air vraiment sympa et que ça lui plairait beaucoup d’essayer.
D’ailleurs, pour la petite histoire, Carole a été bloggeuse pendant plusieurs années. Elle adorait ça mais avait dû arrêter faute de temps, tout en conservant son goût pour la création de contenu, la communication sur les réseaux sociaux et l’échange avec les gens.
Mais, son mari étant lui-même en reconversion professionnelle. Certes, il était indemnisé par pôle emploi (tout en effectuant un stage non rémunéré), mais du coup, leurs revenus avaient bien chuté par rapport aux années précédentes.
Ce n’était donc tout simplement pas le bon moment pour Carole.
Son foyer ne pouvait pas se permettre de connaître une double perte financière.
Sans parler de la partie psychologique.
Carole était plutôt dans une phase de soutien et d’encouragement pour son mari qui se relevait d’un burn-out.
Carole avait donc décidé de conserver son projet dans un coin de sa tête
Le déclic de Carole
Tout a changé au printemps 2021, quand Carole a connu un changement d’organisation et de responsabilité au sein de son poste d’attachée de presse.
Elle trouvait de plus en plus difficilement sa place, sa passion s’étiolait après plus de 5 années à ce poste. Elle ressentait trop durement le fait de devenir de plus en plus technicienne que responsable de la communication.
En résumé, une perte d’intérêt et de sens pour son poste.
En parallèle, la situation de son mari commençait à se débloquer.
Elle a donc commencé à préparer le terrain pour le jour où il décrocherait un CDI.
Ce qui arriva à l’automne 2021.
C’était donc enfin le bon moment pour se lancer à son tour
Focus - Fonction Publique
Pour quitter un poste dans la fonction publique, deux options sont possibles :
- la mise à disposition : c’est l’équivalent du congé sans solde dans le privé. Donc pas de rémunération, pas de droit au chômage, mais la possibilité de réintégrer son poste avant un certain laps de temps.
- la rupture conventionnelle : mais cette fois-ci, aucune possibilité de récupérer son poste, ni même de réintégrer la fonction publique pendant plusieurs années !
Carole a choisi la première option.
Pourquoi quitter un poste dans la fonction publique ?
Voilà une question que Carole a souvent entendue.
C’est vrai, ça, pourquoi le faire alors que l’on a la sécurité de l’emploi?
Tout simplement parce que, comme dans tout parcours professionnel, si les perspectives d’évolution sont maigres, il est très difficile de rester en poste.
Que ce soit dû à une incompatibilité géographique ou parce que le domaine d’intervention ne convient pas.
Rappelons que nous passons de 7 à 10 heures par jour au travail !
La peur de ne pas avoir assez de revenus
Ce n’est pas le tout d’avoir le déclic, ensuite il faut passer à l’action.
Et nous le savons tous, c’est à ce moment qu’arrivent toutes nos peurs.
La peur de ne pas y arriver, de ne pas réussir, de ne pas gagner assez d’argent, etc
Dans mes accompagnements, je préconise, dans la mesure du possible, d’anticiper et de prévoir. C’est-à-dire, de se constituer un matelas de sécurité non seulement pour sécuriser son foyer, donc son budget personnel, mais également pour se sécuriser durant notre période de lancement d’entreprise qui peut s’étaler de 1 à 3 ans.
Quand on parle d’argent on parle de ce qui rentre, mais aussi de ce qui sort.
Carole avait la peur de ne pas avoir suffisamment de revenus mais comme cela faisait déjà 3 ans que la situation financière de son foyer était instable, c’était moins gênant.
En effet, entre temps, leur couple avait eu une prise de conscience au niveau écologique, ce qui a rendu plus facile l’absorption de la baisse de revenus, notamment grâce au zéro déchet.
Quand on passe au zéro déchet, certains postes reviennent plus cher comme le vrac en bio, mais d’autres postes diminuent. Au total, moins de dépenses.
Un deuxième facteur est venu rassurer Carole : son mari avait désormais un CDI dont les revenus étaient supérieurs à ceux qu’il percevait avant son burn out.
Le chiffre d’affaires de Carole n’avait donc pas besoin d’être conséquent dès le début.
Ils disposaient du minimum vital pour leur foyer
Et ils avaient constitué un matelas de sécurité pour le “au cas où? »
Les conditions étaient donc enfin réunies pour que Carole puisse se lancer à son tour !
Se lancer
Avant de se lancer
Ce que je préconise toujours pour se lancer c’est de bien penser au fait que lorsque l’on se lance à son compte, on va connaître :
- une véritable baisse de revenus, et ce, même si on perçoit les allocations chômage
- une attente conséquente avant d’obtenir ses premiers clients et donc ses premiers chiffres d’affaires
Il va donc falloir absorber tout cela, et pas seulement pour payer ses factures, mais également pour s’offrir les formations et accompagnements dont on pourrait avoir besoin.
Et bien entendu, tout cela, sans se prendre la tête au moment de payer ses factures habituelles !
Pendant notre lancement
Lorsque l’on est à son compte on est amenés à avoir toutes sortes de casquettes : comptabilité, vente, marketing, outils numériques, etc
Ce qui demande de se former voir de se faire accompagner.
Et cela prend du temps.
Certes il y a tout sur internet, mais se faire accompagner permet de gagner du temps.
C’est ce qu’a vécu Carole.
Après avoir consommé du gratuit, il lui manquait quelque chose. On finit par atteindre un palier de compétences.
Et pour aller au-delà, il est très judicieux de se faire accompagner de façon personnalisée.
Mais cela a un coût.
Comment payer des formations alors qu’ on ne génère pas encore de chiffre d’affaires?
Le coaching individuel qu’elle a pris lui a permis d’avoir toutes les clés en main pour se lancer, mais également d’avoir un plan d’action pour générer des revenus rapidement et donc, par la même occasion de rentabiliser son investissement.
Une fois lancée
Une fois que tu t’es lancé.e, cela ne s’arrête pas là.
En tant qu ‘entrepreneure, Carole sait que l’on doit constamment apprendre, se former, tester, échouer, et s’améliorer.
Mettre les mains dans le cambouis permet de se comprendre et de connaître ses besoins.
En prime, on obtient la liste des tâches que l’on pourra déléguer avec plaisir le jour où cela sera possible.
Cela passe également par une sortie de sa zone de confort :
- en montrant sa tête par exemple !
- ou en rencontrant plusieurs personnes par le biais des salons et groupes d’entrepreneur.es ( on s’entraine à parler de notre projet avec d’autres personnes dans le même cas, mais également à se présenter , à présenter son projet, à “pitcher”)
De mon côté pas de besoin au niveau des aspects comptables, fiscaux et juridiques. Par contre, du côté vente et marketing et la communication, c’ est autre chose.
A l’inverse de Carole pour qui la communication ne posera aucun problème !
Donc se faire accompagner et se former sur nos sujets les moins maîtrisés est très important
Sa vision de l’argent
Pour Carole, l’argent n’est pas une fin en soi, juste quelque chose d’utile dont on ne peut pas se passer.
Son expérience dans le commerce (et notamment dans la grande distribution) lui a rappelé que dans ce secteur, le profit a une place prépondérante, et que les dirigeants fonctionnent beaucoup à la carotte financière.
Et ça ne fonctionne pas sur Carole 😉
D’où le fait qu’elle était heureuse de travailler dans la fonction publique où elle se sentait utile dans son métier, pour les autres et la société.
Conclusion
Quand on se reconvertit :
- il ne faut pas le faire à la légère car cela va prendre du temps et surtout bien s’assurer que l’on aura un matelas de sécurité financier pour patienter jusqu’aux premiers clients.
- Il est impératif de bien s’entourer pour se sentir moins seule et pouvoir échanger avec d’autres personnes au même stade d’avancée que nous, ou même un peu plus loin.
Si tu veux être accompagné.e pour mettre en place le budget qui te permettra de te reconvertir toi aussi, voire de tester ce mode de vie, contacte moi
Si tu veux être accompagné.e dans ta stratégie de communication, contacte Carole ici ou sur son site internet.
Pour voir le replay de notre échange, c’est par ici (désolée pour la qualité mobile des live Instagram) ou ci-dessous :