Créer son entreprise en pleine crise sanitaire

J’ai eu le plaisir d’inviter Alice de dis moi tout livres afin qu’elle nous partage son témoignage de reconversion professionnelle mais surtout de création d’entreprise en pleine crise sanitaire.

Alice est très présente sur les réseaux sociaux avec de nombreux abonné.es sur ses comptes Instagram mais également Tiktok.

Il s’agit en effet des deux plateformes qu’elle a choisies pour communiquer auprès de ses abonnés et clients.

Au commencement

J’ai connu Alice fin 2020 lorsqu’elle était salariée commerciale chez koala.me, éditeur de logiciels.

De mon coté, j’étais en reconversion professionnelle et donc dans une période de questionnements et de formations.

Cette entreprise proposait des webinaires pour faciliter l’accès à la micro entreprise et c’est  Alice qui les animait.

Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait ainsi appris toutes les ficelles de la micro entreprise et qu’elle ait eu envie d’en créer une à son tour.

Pourtant, au départ, elle pensait que c’était compliqué et réservé à une certaine élite. Mais finalement c’est vraiment accessible à tous !

Alice a démarré son projet en mars 2020 alors que nous étions en pleine crise sanitaire.

Elle souhaitait créer des livres pour transmettre des souvenirs.

Ses premiers livres ont donc eu pour thème : les grands parents.

Le principe ? Tout simplement répondre à quelques questions.

La crise sanitaire, on s’en souvient tous, a été une période difficile pour nos proches et surtout pour nos ainés.

Nous nous devions de les protéger, et donc éviter un maximum les contacts.

Pour Alice, la crise sanitaire a donc  plutôt été une opportunité.

En effet, ses livres permettaient de conserver ce lien entre les générations et ce, à distance !

En prime, les ventes se faisaient via internet.

Elle n’avait pas de locaux, donc n’a pas été soumises aux fermetures administratives.

 

La crise sanitaire a finalement fait exploser le commerce et l’accompagnement en ligne puisque cela respectait l’obligation des distances

 

Au démarrage, elle faisait tout chez elle.

Sa chambre mais également son salon ont été mis à contribution car c’est là où il y avait de la place.

C’était gérable car elle débutait et n’avait pas encore trop de commandes.

Par contre, côté vie personnelle, c’était délicat car il n’y avait pas vraiment de coupure possible.

Puis elle a acheté une maison, et s’est servi du sous sol.

De micro-entreprise à SASU

Alice a commencé avec le régime de la micro entreprise car c’était simple et elle connaissait bien le sujet.

Le statut de l’auto entreprise est un statut pratique lorsque l’on a un projet et que l’on ne sait pas trop ce que cela va donner. Ce statut permet de se laisser le temps de voir.

Son activité est considérée comme de l’achat/revente :

  • Elle conçoit elle-même ses livres pour la partie « écrite »
  • La partie illustrée est confiée à son illustratrice
  • Puis elle envoie sa demande d’édition à son imprimeur, qui est le même depuis le début de l’histoire

Alice a donc commencé en septembre 2020 par la micro entreprise et est passée en SASU (société par action simplifiée unipersonnelle) en février 2022.

Pour cela, elle s’est faite accompagnée par un comptable afin de choisir le statut juridique le plus adapté.

On pense que le passage de l’un à l’autre est facile et rapide, mais il en est tout autre.

Il faut d’abord fermer sa micro entreprise, sans oublier de déclarer la valeur qu’elle a acquise sur le marché, tout en tenant compte du stock qu’il faut revendre au préalable, …

Et tout cela peut aller très vite, car la micro entreprise n’est possible que jusqu’à un certain seuil de chiffre d’affaires.

Il faut donc être capable d’être réactif et avoir les épaules solides durant cette période éprouvante du développement de son entreprise et du changement de statut.

Et encore plus, quand, comme Alice, on a encore son travail salarié à coté, que l’on conserve par sécurité pour le « au cas où » !

Communication et publicité

Quand on débute, on n’a pas forcément les moyens de payer de la publicité ou de prendre les prestations d’une community manager.

Alice s’est donc penchée sur la communication dite organique fabriquée par ses soins sur les réseaux sociaux.

Elle n’a pas suivi de formation et a tout appris sur le tas.  

Après avoir testé Instagram sans grand succès, elle s’est penchée sur son concurrent Tiktok.

En analysant ce qui s’y pratiquait, elle s’est rendu compte que peu d’entreprises parlaient d’elles et qu’elles ne montraient pas leurs backstages.

Du coup, elle a tenté ce réseau social et cela a très vite pris, surtout après une vidéo qui a fait plus de 500000 vues !

 

Alice dit souvent que c’est TikTok qui l’a choisie.

 

Maintenant que son activité est bien lancée, elle va surement tenter la publicité payante pour se faire connaitre davantage.

Et en parallèle, elle se rend sur différents salons.

Cependant, elle a conscience de devoir faire attention à pouvoir absorber un surcroît trop important de commandes car c’est elle qui met tout sous pli !

Son développement

Son entreprise se développant, les commandes ont augmenté et Alice a du trouver des locaux plus grands à partir de juillet 2022.

Elle occupe désormais de vrais locaux d’environ 50m2 à la pépinière d’entreprises située à Rouen.

Elle a même embauché deux apprentis à ce jour. Il est clair que l’apprentissage est une super expérience pour les jeunes.

Les aides de l’État ont facilité ces embauches, qui lui sont d’une aide précieuse pour l’aider dans son développement, et pourquoi pas un jour transformer ces contrats en CDI ?

Ses livres sont déjà déclinés sous plusieurs thématiques comme les grands parents, les oncles et tantes, les conjoints …

Ses abonnés lui font même des propositions de thématiques.

Je lui en ai moi-même proposée une durant le live : notre relation à l’argent à travers le temps.

Alice se charge elle-même de la mise sous pli pour envoyer les livres à ses clients, et se fait aider ponctuellement par des amis ou ses apprenties.

Son imprimeur est le même depuis le début de son aventure et est situé à 5 minutes de ses locaux.

Il consacre une bonne partie de son activité à celle d’Alice et ils sont en contacts réguliers.

Ils échangent et anticipent sur le volume à prévoir et ainsi bénéficier un maximum des économies d’échelles.

Elle a donc eu un impact sur tous les intervenants (imprimeur, illustratrice)

Et le moral, la famille et les amis dans tout ça ?

Lors du rush du premier Noël, l’évolution de son entreprise lui a demandé de gérer une nouvelle organisation.

Son entourage familial et amical ont été très présents pendant qu’elle commençait à douter, à se demander dans quoi elle s’était embarquée !

Aujourd’hui, cela va mieux, car elle est à plein temps sur sa société et ce n’est que du bonheur.

Ses conseils

Alice nous rappelle :

  • que tout n’est pas toujours rose et qu’il y a des hauts et des bas à gérer
  • que l’entrepreneuriat c’est tester, tester, tester.

Elle a lancé son projet seule dans son coin, sans formation.

Il est important de ne pas écouter tout le monde.

Même s’ils ont de l’expérience, on est tous différents.

Il est primordial de respecter qui on est et comment on fonctionne.

L’entrepreneuriat n’est pas fait pour tout le monde.

On doit être capable de se développer seul.e, de faire ses propres recherches et être déterminé.e.

Conclusion

Je n’ai aucun intérêt financier dans ce partage d’activité, et je suis honorée d’avoir permis à Alice de partager son témoignage d’entrepreneure, ce qui, par la même occasion lui a permis de faire son premier live sur Instagram.

En tant que consultante en finances, je trouve que les livres d’Alice sont un très beau cadeau à offrir ou à s’offrir pour un budget plus que correct !

De plus, ces livres permettent de transmettre des expériences de vie entre générations, ce qui anime très certainement comme moi vos valeurs de transmission et de partage.

Voilà pourquoi j’ai lancé les live Instagram de témoignages de reconversion, car c’était plus simple pour moi que de concevoir des posts, et surtout cela apporte de l’inspiration.

Pour le replay c’est par ici

 

Ou là :